Seul l'être capable d'indépendance spirituelle est digne des grandes entreprises.
Tel Napoléon qui n'hésita pas à ouvrir le feu sur une foule désarmée, Raskolnikov, qui admire le grand homme, se place au-dessus du commun des mortels.
Les considérations théoriques qui le poussent à tuer une vieille usurière cohabitent en s'opposant dans l'esprit du héros et constituent l'essence même du roman. Pour Raskolnikov, le crime qu'il va commettre n'est que justice envers les hommes en général et les pauvres qui se sont fait abusés en particulier. "Nous acceptons d'être criminels pour que la terre se couvre enfin d'innocents", écrira Albert Camus.
Mais cet idéal d'humanité s'accorde mal avec la conscience de supériorité qui anime le héros, en qualité de "surhomme", il se situe au-delà du bien et du mal.
Fomenté avec un sang-froid mêlé de mysticisme, le meurtre tourne pourtant à l'échec. Le maigre butin ne peut satisfaire son idéal de justice, tandis que le crime loin de l'élever de la masse, l'abaisse parmi les hommes.
Crime et Châtiment est le roman de la déchéance humaine, l'oeuvre essentielle du maître de la littérature russe.
«Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie.
Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français...»
Publié en 1942, l'Étranger retrace l'histoire d'un homme ordinaire soumis à l'absurdité de l'existence et de la condition. Rédigé au passé, ce récit propose de suivre le parcours de Meursault, de l'annonce du décès de sa mère jusqu'à sa condamnation pour homicide, un an plus tard.
Souriez, vous êtes filmés.
Londres, 1984.
Voici Winston Smith, employé au Ministère de la Vérité, chargé de réécrire l'histoire afin qu'elle s'accorde avec la version officielle.
Voici les télécrans qui diffusent en permanence les messages de propagande et espionnent sans relâche chaque individu.
Voici Julia, rencontrée lors des Deux Minutes de la Haine quotidiennes et obligatoires où l'on conspue le Traître Emmanuel Goldstein, qui aura maille à partir, comme Winston, avec la Police de la Pensée.
Voici la novlangue qui dépouille le langage de ses inflexions subversives, qui le réduit à un rôle informatif.
Et surtout, voici Big Brother, aujourd'hui passé au stade de figure mythique, symbole de la surveillance et de l'oppression totalitaire.
1984, une machine monstrueuse si habilement huilée, qui broie l'homme et les pensées, et que plus rien ne semble pouvoir enrayer.
Nous n'en avons pas rêvé, Orwell l'a fait. Espérons qu'il sera le seul.
"Big Brother is watching you."
Inspiré par le Londres de la Seconde Guerre, le communisme et tous les totalitarismes, 1984 est la plus époustouflante des antiutopies. Le livre, qui a rendu fameux le Novlangue (langage réduisant la capacité de pensée) ou la correction des archives historiques, évoque tant de dérapages contemporains qu'il doit être lu pour ne pas être un jour subi.
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